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Les agneaux d'Emilie

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A venir découvrir à la Vente et à la dégustation à la boucherie du 4 au 7 octobre 2018

 

Voici quelques mots d'Emilie pour découvrir leur parcours, leur environnement, leurs choix d'élevage....

Le contexte insulaire: une agriculture contre vents et marées

Mes parents, Gérard et Marie-Anne, s'étaient installés sur l'île dans les années 75 avec un troupeau de 300 brebis vendéennes. A l'époque c'était un 

 

 

pari assez important car, sur une île de pêcheurs, personne ne croyait vraiment au potentiel de l'agriculture. Pourtant l’île d'Yeu a pendant longtemps été très agricole. Durant plusieurs siècles, elle a été couverte de champs de céréales (blé et orge principalement). L’élevage était également très présent. C’est avec l’essor de la pêche, après la première guerre mondiale, que l’île a commencé à délaisser les terres. Le deuxième coup dur pour l’agriculture a été l’explosion de l’activité touristique, et les terres ont alors été vendues pour la construction.

Quand mes parents sont arrivés sur l'île, dans ce contexte, il n'y avait donc pas assez de prairies pour nourrir le troupeau. Ils ont commencé par transhumer autour de l'île avec leur moutons puis, petit à petit, ils ont défriché des parcelles. Dans les années 80, l'élevage a été complété par du maraîchage pour sauver la ferme d'une situation économique fragile à cause de la concurrence de l'agneau de Nouvelle Zélande. A partir de là, c'est le maraîchage qui faisait bouillir la marmite et l'élevage est resté une passion que mon père a conservé, avec un troupeau réduit; dans un soucis de maintenir sur l'île une mosaïque de paysages et une plus grande biodiversité.

 

2011, reprise de la ferme familiale

Au départ à la retraite de mes parents en 2010, mon frère, qui était déjà associé avec mes parents depuis quelques années, a conservé la ferme et le maraîchage. Mon mari et moi avons décidé en 2011 de reprendre le troupeau de brebis vendéennes. C'était une décision importante, un projet de vie familial, puisque nous vivions à Nantes à l'époque.

 

 

Loin de l'agriculture conventionnelle, nous prônons une agriculture de qualité et de proximité, saine et respectueuse de l'environnement avec un attachement particulier au bien être animal. Nous travaillons en permaculture notamment sur les fruits rouges et aromatiques. La permaculture repose sur des principes d’écologie et des savoirs faire traditionnels pour reproduire la diversité et la stabilité des écosystèmes naturels.

 

La permaculture, au delà d'une technique culturale et un peu comme une phylosophie sur une ferme. Toutes les productions sont liées. Rien ne se perd, tout se transforme. Par exemple le fumier de mouton va servir à apporter de l'azote à la terre, les vieilles bottes de foin, et la laine de moindre qualité pourront servir de paillage. Les aromatiques seront utilisées en tisane pour éviter le parasitisme chez le troupeau.

On n'a pas chômé !

Pour lancer une ferme viable économiquement, il fallait augmenter la taille du troupeau, construire une bergerie pour les périodes de mise bas, compléter l'activité par la culture de fruits rouges et imaginer la valorisation de tous ces produits en circuits courts.   

L'élevage

Nous avons  agrandi le cheptel en accueillant une soixantaine d' agnelles solognotes, une race menacée de disparition , il n'en reste plus que 3000 dans le monde ! Nous avons construit une bergerie en bois en 2011, pour accueillir le troupeau pendant la période des mises bas. La ferme compte aujourd'hui 180 brebis dont 170 brebis de race solognotes De plus, c'est une race qui est réputée pour la qualité de sa viande. Elle s'accommode de végétation pauvre et ligneuse ce qui permet de lutter contre l'enfrichement. Le troupeau pâture ainsi sur les zones naturelles de l'île, en convention avec le conseil général de Vendée. Elevés au grand large, les agneaux de la ferme sont r econnus pour leur saveur unique, due à la flore variée de l'île

 

 

Qu'est ce qu'un élevage en bio:

Elever des moutons en agriculture biologique, qu'est ce ça change:

    •    une alimentation bio pour le troupeau bio (céréales, foins etc...)

    •    un élevage extensif, en extérieur et avec une surface de pâture importante

    •    pas d'hormone pour influencer la reproduction comme c'est le cas dans les élevages conventionnels (les périodes de reproduction vont dépendre de l'âge des brebis, de l'alimentation (un printemps où il y a beaucoup d'herbe peut déclencher des chaleurs), et de la lumière. Comme nous sommes sur une île et donc entourés d'eau, nous avons beaucoup de lumière et donc des chaleurs plus tôt que sur le continent ( des chaleurs en été en général sur l'île)

    •    pas d'antibiotique systematique dans l'alimentation

    •    faire du preventif plutôt que du curatif

 

 

Les fruits rouges et aromatiques

Nous cultivons sur buttes permanente nos fruits rouges: cassis, caseille, groseilles, tayberry, framboise, fraises... Nous associons les plantes pour créer des interactions bénéfiques comme dans les écosystèmes naturels. Ainsi, parmi nos plantations de fruits rouges, nous avons installé des plantes aromatiques. Sur le principe de la permaculture, ces associations de plantes permettent d’éviter certaines maladies et l’attaque des nuisibles . Nous avons planté de la menthe, de la mélisse, du thym, de la sarriette, de l’aneth, de la sauge, des soucis et des bleuets.

Ateliers de transformation

Il y a 2 ans nous avons construit notre « labo » pour transformer les fruits rouges en confitures, sorbets , coulis et les plantes aromatiques en gelées, sirops , ainsi que le séchoir pour améliorer notre production de tisanes .

 

 

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